La protection de l’environnement
Le respect de la réglementation
La destruction des ordures ménagères par incinération est en soi une opération de protection de l’environnement puisqu’elle permet d’éviter l’accumulation de nos déchets et leur enfouissement dans des centres de stockage.
Avant l’implantation de l’Unité de Valorisation Energétique (UVE), une enquête publique avait été lancée ainsi qu’une étude de projet pour les services de la DRIEE chargé des établissements classés pour l’environnement.
Le préfet a fixé les règles relatives aux nuisances par arrêté préfectoral mais l’installation doit également respecter les normes européennes relatives aux rejets liquides et gazeux.
Qu’est-ce que les rejets gazeux ?
Lorsque les déchets ménagers sont incinérés, les polluants contenus dans ces derniers sont pour la plupart entraînés dans les gaz de combustion qui doivent être épurés avant d’être rejetés dans l’atmosphère.
En effet, lorsqu’ils brûlent nos déchets peuvent dégager des substances nocives pour la santé et l’environnement tel que des poussières et les particules solides plus ou moins chargées en métaux lourds. D’autre part, les gaz de combustion contiennent également du dioxyde de soufre, de l’acide chlorhydrique, du monoxyde de carbone, des oxydes d’azote, des dioxines et furanes et des métaux lourds.
Qu’est-ce que les rejets liquides ?
Les rejets liquides représentent moins de 20 litres par tonne d’ordures ménagères.
Pour éviter tout rejet, à l’UVE du SIDOMPE des solutions de lavage sont injectées dans la tour d’atomisation en amont du dépoussiéreur. L’eau est ainsi recyclée tout en refroidissant les gaz de combustion.
Depuis l’installation d’une bâche de rétention des eaux pluviales et de bacs de rétentions en 2009, notre site ne rejette plus aucun liquide dans l’environnement ou dans le Ru Maldroit.
L’épuration des gaz
Les travaux d’optimisation de l’Unité de Valorisation Energétique (UVE) qui ont eu lieu entre 2016 et 2020 ont mis en place un traitement des fumées par voie sèche permettant d’économiser l’eau et l’énergie et de réduire l’utilisation de réactifs pour l’épuration des gaz.
Les procédés utilisés sont à la pointe de la technologie, axée sur l’utilisation de réactifs non dangereux, et permettent d’atteindre les seuils d’émissions polluantes les plus bas, au-delà des contraintes réglementaires actuelles, pour minimiser l’impact environnemental.
Comment les fumées sont-elles dépolluées ?
Les fumées sont filtrées par un système catalytique (SCR). Elles passent d’abord dans un ELECTROFILTRE qui capte les poussières. Ces poussières, appelées cendres volantes, sont chargées de métaux lourds toxiques.
Elles transitent ensuite dans le TERMINOxLAB et le VAPOLAB, pour capter les NOx et les gaz acides produits lors de la combustion qui sont très toxiques et irritants.
Enfin, les filtres à manches retirent les dernières poussières. La boue, issue du lavage, est traitée pour solidifier et capter les polluants. La boue ainsi solidifiée s’appelle gâteau.
C’est la petite quantité de vapeur d’eau contenu dans les déchets qui est rejetée par la cheminée et qui forme le panache. Grâce à ce nouveau traitement des fumées, celui-ci est pratiquement invisible.
Cette technologie garantie l’absence de rejets liquides, une consommation minimale de réactifs, une production minimale de résidus solides et s’adaptera facilement aux évolutions réglementaires à venir.
Dioxine
Furane
EN SAVOIR + sur les Dioxines et les Furannes :
Certains composés chimiques qui se trouvent à de très faibles concentrations dans les gaz de combustion peuvent présenter des risques pour la santé. Parmi ceux-ci, les dioxines et les furannes, composés aromatiques chlorés, ont été souvent évoqués dans la presse.
Ces composés trouvent leur origine dans des processus de combustion naturelle (activité volcanique, incendies de forêt), ainsi que dans des processus de combustion liés à l’activité humaine impliquant le chlore (métallurgie et sidérurgie, incinération des déchets, cimenterie, combustion industrielle de bois, de charbon, circulation routière, papeterie ou blanchiment de la pâte à papier).
La CSS
En application du décret n°2012-189 du 7 février 2012, une Commission de Suivi de Site (CSS) est créée pour se substituer à la Commission Locale d’Information et de Surveillance (CLIS) qui existait depuis mars 1997 pour le Centre de Valorisation des Déchets du SIDOMPE.
La CSS a pour vocation de constituer un cadre d’échange, de suivre l’activité des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE) concernées et de promouvoir l’information du public.
La Commission est tenue informée des décisions individuelles dont les installations font l’objet mais également des incidents ou accidents survenus à l’occasion de leur fonctionnement.
Elle est composée de cinq collèges : Etat, collectivités locales, riverains et associations pour la protection de l’environnement, exploitant et salariés.
Le Préfet des Yvelines nomme les membres de la commission pour une durée de cinq ans. Le Préfet ou son représentant convoque et préside les réunions de la CSS qui ont lieu tous les ans.
Surveillance en continu
Les rejets sont mesurés en continu à la cheminée par des analyseurs multigaz. En cas de défaillance de la chaîne de mesure, le fonctionnement de la ligne est immédiatement stoppé.
Surveillance atmosphérique des rejets gazeux
Depuis 2005, des campagnes de mesures des retombées atmosphériques des dioxines/furannes et des métaux lourds sont réalisées chaque année afin de mesurer l’impact des rejets gazeux sur l’environnement.
Vous pouvez consulter un extrait du rapport 2023, réalisé par la société Burgeap, qui reprend et compare les résultats des analyses de 2022 aux précédentes campagnes.